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Cimetière communal

Coudun

Dans le cimetière communal de Coudun se trouve un carré militaire français où repose le commandant Farret, du 173ème RI, tué le 10 juin 1918 à Marquéglise

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Cimetière communal - Coudun

Dans le cimetière communal de Coudun, dans l'Oise, se trouve un carré militaire regroupant les tombes de 47 militaires français dont celle du commandant Farret, chef du 3ème bataillon du 173ème RI, tué le 10 juin 1918 à Marquéglise. On y trouve également les tombes de deux frères, enfants du pays morts pour la France.

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L'église de Coudun, construite au XIIème siècle et de style roman, est entourée par le cimetière du village au sein duquel a été aménagé un carré militaire regroupant sur deux lignes, en double rangée parallèle à l'axe du mur d'enceinte du cimetière, les tombes de 47 militaires français tués essentiellement pendant les combats de 1918. C'est là que repose notamment le commandant Farret, chef du 3ème bataillon du 173ème RI, tué le 10 juin 1918 à Marquéglise, lors de la bataille du Matz qui s'est déroulée du 9 au 13 juin 1918.

Parmi les autres tombes du cimetière communal, on remarquera l'imposant tombeau d'André Gond, sergent au 87ème RI, le régiment basé à Saint-Quentin, dans l'Aisne, au moment de la déclaration de guerre, né à Noyon le 4 avril 1893 et tué à l'ennemi le 30 septembre 1914 à La Chalade, dans la Marne. Mais le regard se portera également sur les tombes des deux frères Licoppe ...

Les frères Licoppe, morts pour la France

Pas très loin du carré militaire, deux tombes, situées côte à côte, attirent irrémédiablement l’œil. Tout d'abord parce que la croix blanche délavée qui surplombe chacune de ces tombes est semblable à celle des militaires français, bien que leur plaque soit différente, ensuite parce que leur simplicité et leur état rappellent que les Poilus tombent un peu plus chaque jour dans l'oubli lorsque plus personne ne vient fleurir leur sépulture.

Tous deux portent Joseph en second prénom, peut être celui de leur père. Armand, l'aîné, né le 27 novembre 1883 à Giraumont, village situé à moins de 3 km au nord de Coudun, soldat au 81ème RI venu du 167ème RI, a été tué le 24 août 1917 au Mort-Homme, dans la Meuse. Fernand, le cadet, né à Coudun le 5 juillet 1889, soldat au 54ème RI, le régiment de Compiègne, a été tué le premier à Bouchavesnes, dans la Somme, le 24 septembre 1916. Tous deux décédés à moins d'un an d'intervalle. Étaient-ils les deux seuls fils de la famille ? Avaient-ils d'autres frères qui ont survécu au conflit ? Eux, dont la famille a tenu, par amour, à réunir leurs tombes pour l'éternité, méritent que l'on perpétue leur mémoire, comme toutes celles des Poilus ne reposant pas dans des nécropoles nationales, ou des carrés militaires, et dont le souvenir s'efface lorsque plus personne ne se recueille sur leur tombe.

Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau

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