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Plaques commémoratives à la cathédrale

Amiens

Dans la cathédrale d'Amiens, chef d’œuvre de l'art gothique, de nombreuses plaques commémoratives rendent hommage aux combattants de toutes les nations alliées

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Plaques commémoratives à la cathédrale - Amiens

Dans la cathédrale d'Amiens, chef d’œuvre de l'art gothique, de nombreuses plaques commémoratives rendent hommage aux combattants de toutes les nations alliées. La cathédrale d'Amiens fut un joyau qu'il fallut préserver, dès 1915, par des sacs de sable empilés devant sa façade alors que statues, vitraux et orgues furent démontés au fil des mois.

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Véritable chef-d'oeuvre érigé au XIIIème siècle, la cathédrale d'Amiens fut un joyau qu'il fallut préserver au cours de la Grande Guerre. Dès 1915, des sacs de sable s'empilèrent devant la façade et, au fil du temps, statues, vitraux et orgues furent démontés pour être placés en lieu sûr. Le Saint-Siège ira même jusqu'à solliciter la mansuétude de l'empereur Guillaume II pour l'épargner.

Amiens fut occupée par l'armée allemande du 31 août au 11 septembre 1914 et, une fois le front stabilisé, vécut au rythme de la guerre, comme toute grande ville de l'arrière. La capitale picarde devint un lieu où se mêlèrent, dans les rues, les cafés et les restaurants, dans une farandole colorée et bruyante, soldats et officiers de toutes nationalités, en permission dans leur uniforme vieilli au front ou en grande tenue pour les "embusqués" ; infirmières de toutes origines ; ouvrières affectées aux usines qui se multipliaient ; ... Et même jusqu'aux artistes-peintres qui travaillaient à l'atelier de camouflage installé au cirque. Amiens qui devint également, pour les blessés évacués, un lieu de repos salutaire ou la fin d'un calvaire.

Mais les troupes de passage ne furent pas le seul contact direct avec la guerre. Jusqu'au 15 août 1918, la ville fut bombardée, régulièrement, par les airs et par l'artillerie, comme par cette pièce de marine dissimulée, au printemps 1918, à Chuignes, près de Bray-sur-Somme, et qui fut capturée par les Australiens le 23 août. En quatre ans, les bombardements firent 824 victimes civiles et militaires, dont 493 blessés, et endommagèrent 3.671 immeubles, dont 731 totalement détruits.

Aujourd'hui, après les destructions dues au second conflit mondial, hormis le monument aux morts et les cimetières, on ne trouve plus guère trace de cette époque. Mais en visitant la cathédrale, on peut mesurer l'importance qu'eut Amiens, tant aux yeux des Français que de leurs Alliés, au cours de la Première Guerre mondiale. Une dizaine de plaques, tels des ex-voto, est là pour le rappeler. Ainsi, celle dédiée au Maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées, défenseur et libérateur de la ville (photo 1 - gauche). Mais aussi, certainement la plus remarquable, par ses décorations, est sans aucun doute celle qui rend hommage à la mémoire des 600.000 soldats des armées de la Grande-Bretagne et de l'Irlande tombés au champ d'honneur en France et en Belgique (photo 1 - droite). Hommage également aux ANZAC : une plaque est dédiée aux soldats de l'armée impériale australienne qui participèrent, eux aussi, vaillamment et victorieusement, à la défense d'Amiens de mars à août 1918 (photo 2 - gauche) ; alors qu'une autre est à la gloire des Néo-Zélandais, qui sont tombés dans les batailles de la Somme et dans la délivrance finale de la ville (photo 2 - droite). Une autre est à la mémoire du Royal Canadian Dragoons (photo 3 - gauche) alors que les habitants de Terre-Neuve se souviennent du sacrifice des leurs au cours de la première bataille de la Somme (photo 3 - droite). Plus loin, le 6ème régiment du génie américain est à l'honneur (photo 4 - gauche) alors qu'une liste de paroissiens recense quelques-uns des 2.433 Amiénois tués au cours du conflit (photo 4 - droite). Les Amiénois qui rendent également hommage au général Debeney, vainqueur de la bataille de Picardie, défenseur de leur ville, du 26 mars au 5 avril 1918, et vainqueur du Santerre le 8 août de la même année (photo 5 - gauche). Une autre plaque est à la mémoire de Raymond Asquith, fils aîné du premier ministre britannique de l'époque, tombé au cours de la bataille de la Somme et inhumé près de Guillemont (photo 5 - droite). Enfin, une dernière rend hommage aux troupes coloniales (photo 6).

Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau

A savoir : ANZAC = Australian and New Zealand Army Corps > corps d'armée australien et néo-zélandais.

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