Situé à 15 kilomètres au sud-est de Laon, l'extension du cimetière communal de Saint-Erme, au bord de la D90, au nord-est du village, jouxtant donc le cimetière communal, contient les corps de 78 Britanniques, dont 7 n'ont pu être identifiés, tombés en grande majorité en 1918, pour la plupart vraisemblablement morts des suites de leurs blessures après avoir été recueillis par les Allemands.
Trente-six de ces tombes ont été regroupées ici, après-guerre, en provenance du cimetière communal de Ramecourt (situé au sud-ouest de Saint-Erme, par la D90) et en 1938 ce sont douze corps provenant de tombes isolées aux alentours qui ont été inhumés dans ce cimetière.
Érigé après l'armistice, ce cimetière était accolé par l'ouest, à la fin des combats, à un cimetière allemand dont les tombes ont été regroupées dans une nécropole nationale après-guerre. Vue la position géographique de Saint-Erme, entre Laon et le Chemin des Dames, on peut penser que ce sont les allemands qui ont inhumé ces soldats britanniques : cinq sont morts en septembre 1914, treize fin mai 1918 (au moment de l'offensive allemande sur le Chemin des Dames où des troupes britanniques étaient stationnées) et un grand nombre en juillet de la même année (dont 18 pour la seule journée du 24 juillet) au moment de la contre-offensive alliée.
La dernière date figurant sur une des tombes de ce cimetière remonte au 9 novembre 1918. Il s'agit de celle d'un pilote de la Royal Air Force âgé de 19 ans. Un peu moins de vingt-cinq ans plus tard, les corps de huit aviateurs (6 Britanniques et 2 Canadiens) seront inhumés à leur tour dans ce cimetière après que leur avion ait été abattu le 16 avril 1943.
Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau