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Cimetière communal

Corbie

Dans le cimetière communal de Corbie des tombes de combattants de 14-18 se devinent en remarquant les plaques reproduisant Croix de Guerre ou Médaille Militaire

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Cimetière communal - Corbie

Dans le cimetière communal de Corbie, en parcourant les allées, quelques tombes de combattants de la Grande Guerre se devinent aisément en remarquant les petites plaques où sont apposées les reproductions de Croix de Guerre ou de Médaille Militaire. Comme celle d'Yves Keraval, lieutenant-observateur (escadrille Spa 261) du 28ème R.A., tué à l'ennemi, au cours d'une mission, le 27 août 1918 à Noirémont, dans l'Oise.

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Dans le cimetière communal de Corbie, parmi les tombes de toutes tailles et de tous âges, un monument rappelle que, bien avant 1914, une guerre avait déjà marqué les esprits (photo 1). Tant dans la Somme que dans l'Est et à Paris. Erigé le 22 octobre 1871, la ville de Corbie avait tenu, à travers lui, à rendre hommage à l'armée du Nord, commandée par le général Faidherbe, qui avait lutté contre les Prussiens, au cours de la guerre de 1870-1871. De part et d'autre de celui-ci, quatre tombes contiennent les corps de soldats français et prussiens décédés au cours de la bataille de Pont-Noyelles, fin octobre 1870, et dont les noms sont devenus quasiment illisibles, si ce n'est celui de François Charles Veillet, quartier-maître de 32 ans.

En parcourant les allées, quelques tombes de combattants de la Grande Guerre se devinent aisément en remarquant les petites plaques où sont apposées les reproductions de Croix de Guerre ou de Médaille Militaire. Ainsi, repose dans le caveau de sa famille, originaire de l'est de la France, Yves Keraval (photo 5), né le 2 mars 1892 à Nancy, lieutenant-observateur (escadrille Spa 261) du 28ème R.A., tué à l'ennemi, au cours d'une mission, le 27 août 1918 à Noirémont, dans l'Oise. Son frère, Raymond (photo 3), né le 23 août 1895 à Reims, soldat au 31ème bataillon de chasseurs à pied, disparu à Verdun deux ans plus tôt, le 2 avril 1916, a été tué, lui, à l'étang de Vaux.
Plus loin, dans une autre tombe, repose un autre combattant de la Grande Guerre, Marius Auger (photo 2), né le 22 mars 1889 à Camon, soldat au 8ème bataillon de chasseurs à pied. Il a été tué à l'ennemi, le 25 septembre 1915, à Aubérive, dans la Marne. Et d'autres plaques rappellent les disparus, ceux dont on a jamais retrouvé le corps, si nombreux. Ainsi Georges Lenglet (photo 4), sous-officier au 42ème territorial d'infanterie, disparu le 11 novembre 1914, à la bataille de l'Yser (Belgique), à l'âge de 33 ans. Et comment ne pas avoir une pensée pour Marthe Prévost ? Épouse de Gustave Mépuis, sergent au 8ème bataillon de chasseurs à pied, tué à l'ennemi le 8 août 1918, à Villers-aux-Érables, à vingt kilomètres de là, elle lui a survécu 53 ans et repose aujourd'hui à ses côtés (photo 6).

D'autres, encore, reposent ici, mais, avant de quitter l'endroit, une dernière tombe (photo 7) retiendra l'attention, celle d'une jeune femme de 22 ans, Eva Dumont, décédée le 20 janvier 1917. Certes en mauvais état, elle reste toutefois fleurie, notamment à la Toussaint, et on ne peut s'empêcher d'imaginer ce que pouvait être sa vie à une époque où Corbie vivait au rythme des troupes de Sa Gracieuse Majesté.

Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau

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