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Monument de la croix brisée

Nouvron-Vingré

Le monument à la croix brisée de Vingré a été érigé par le marquis de Croix et symbolise le calvaire vécu par tous les combattants sur le plateau de Confrécourt

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Monument de la croix brisée - Nouvron-Vingré

Le monument à la croix brisée de Vingré a été érigé en 1929 par le marquis de Croix et symbolise le calvaire vécu par tous les combattants de la Première Guerre mondiale sur le plateau de Confrécourt.

  • Monument de la croix brisée

Au bout de la D2020, ce monument a été érigé en 1929 par Jean, marquis de Croix et inauguré le 30 juin de la même année en présence du Général Franchet d’Esperey. Cette croix brisée porte la devise familiale, symbole du calvaire vécu par tous les combattants de la Première Guerre mondiale sur le plateau de Confrécourt : "La croix est tombée, le Christ est vivant".

Le plateau de Confrécourt est très plat, dominé par une crête au faible dénivelé, la côte 150, que les Allemands occupèrent de septembre 1914 à mars 1917 et au milieu de ce plateau, comme un symbole, la croix d’un calvaire a été brisée par des obus tout en restant debout.

Combats à la ferme de Confrécourt

La ferme de Confrécourt était une véritable forteresse dont la position en faisait un excellent point d’observation de la vallée de l’Aisne. Le matin du 11 septembre 1914, des tirs d'artillerie se firent entendre vers le sud, dans la direction de Villers-Cotterêts et au début de l'après-midi les soldats allemands entrèrent dans la ferme qu'ils commencèrent à préparer pour se défendre en faisant des meurtrières dans les murs. Pourtant au cours de la nuit, ces derniers abandonnèrent la place et battirent en retraite. Les chasseurs alpins occupèrent alors la ferme la même nuit et dès le jour suivant, le ferme fut bombardée par l'artillerie allemande.

Le 20 septembre, le jour à peine levé, les Allemands attaquèrent massivement sur le plateau de Nouvron afin de prendre Fontenoy et repousser les Français de l'autre côté de l'Aisne. La ferme, défendue par une compagnie du 216ème RI, puis par une compagnie du 238ème RI ainsi que quelques éléments épars de ce régiment, pour un total d'un peu plus de 400 hommes, fut attaquée, à 9h00, par deux régiments allemands au complet, soutenus par l'artillerie lourde. Pour faire face, les Français occupèrent le verger qui se trouvait devant la ferme, protégé par un mur crénelé, et des meutrières furent percés dans les murs et même le toit d'un grand bâtiment. Sous le bombardement, les toits et les murs s'écroulaient, faisant de nombreuses victimes, pendant que les Allemands approchaient, à découvert ou protégés par les bois. Pendant trois heures, la bataille fit rage. Une batterie de 75 parvint cependant à s'installer près de la ferme et fit à son tour beaucoup de dégâts dans les rangs des assaillants. Puis un bataillon de chasseurs à pied déboucha en provenance de Vingré et prirent les Allemands par le flanc qui finirent par battre en retraite. A la fin de la journée, les positions avaient été reprises sur le plateau au prix de très lourdes pertes dans les deux camps.

Alain Pouteau - Publié

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