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Monument à la mémoire de Bernard de Girval

Forêt de Retz [Villers-Cotterêts]

Ce monument situé dans la forêt de Retz, au carrefour du Bois Hariez, a été élevé là où s'est écrasé le lieutenant Bernard de Girval de l'escadrille des Cigognes

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Monument à la mémoire de Bernard de Girval - Forêt de Retz [Villers-Cotterêts]

Ce monument, situé dans la forêt de Retz, au lieu-dit carrefour du Bois Hariez, accessible par une route longeant la maison forestière de la Croix-Morel, a été élevé à l'endroit où s'est écrasé l'avion du lieutenant Bernard de Girval, pilote à l'escadrille de combats SPA 73, dite des Cigognes, le 30 juin 1918.

  • Monument à la mémoire de Bernard de Girval

Situé à l'extrémité ouest de la forêt, au lieu-dit carrefour du Bois Hariez, accessible par une route longeant la maison forestière de la Croix-Morel, près d'une ancienne station radar, ce monument est difficile à trouver dans la végétation. Il a été élevé à l'endroit où s'est écrasé l'avion du lieutenant Bernard de Girval, le 30 juin 1918. Sur une plaque, on peut lire : "Dieu-Patrie. Ici est tombé, le 30 juin 1918, frappé dans un combat aérien, le lieutenant Bernard de Girval, du 13ème B.C. Alpins, pilote à l'escadrille de combats SPA 73, dite des Cigognes. Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de Guerre". Bernard de Girval, militaire de carrière, était né le 26 avril 1892 à Dijon.

Un Dragon devenu pilote à l'escadrille 73

A sa mobilisation, le 2 août 1914, Bernard de Girval était un cavalier du 13ème Dragons où il s'était engagé le 30 novembre 1910. Il passa ensuite au 13ème Bataillon de Chasseurs Alpins où il devint sous-lieutenant le 22 mars 1915 avant de rejoindre l'aviation le 1er septembre 1917 pour obtenir son brevet de pilote le 19 octobre suivant, deux jours avant sa nomination en tant que lieutenant pilote.

Bernard de Girval n'était pas un as de l'aviation, ce qui veut dire qu'il ne comptait pas au moins 5 victoires homologuées acquises en combats arériens, mais il se distingua à plusieurs occasions. Ainsi, le 20 avril 1918, six SPAD de la 73 attaquaient au nord-est de Moreuil, dans la Somme, huit appareils allemands lorsque, au cours des combats, une patrouille de quatre pilotes, dont faisait partie le lieutenant de Girval, abattit un des appareils ennemis. Le 6 mai, accompagné d'un autre appareil, le lieutenant de Girval força un Fokker triplan à atterrir au nord-ouest de Montdidier en l'accompagnant jusqu'au sol et en mitraillant le pilote qui sortait de sa carlingue.

Le 30 juin, au retour d'une mission, le lieutenant de Girval, grièvement blessé au cours d'un combat aérien, se tua accidentellement, dans les environs de Bonneuil-en-Valois, dans la forêt de Villers-Cotterêts, à l'intérieur des lignes françaises. Il reçut, à titre posthume, sa cinquième citation * : "Combattant magnifique, alliant à une très haute conception de son devoir et à une complète abnégation, le sublime courage et le plus merveilleux allant. Sur le front depuis le début de la campagne, successivement cavalier, chasseur alpin, puis pilote de combat. Grièvement blessé, a provoqué partout l'admiration unanime de ses camarades. A été très gravement atteint en allan accomplir une mission. Mort pour la France des suites de ses blessure. A été quatre fois cité.".

* Guerre de 1914-1918. Tableau d'honneur. Morts pour la France, 1921

Alain Pouteau - Publié

Musée à Forêt de Retz [Villers-Cotterêts]