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Monument des Crapouillots

Moulin de Laffaux

Le monument des crapouillots au moulin de Laffaux reprend la forme de la torpille tiré par ce mortier de tranchée dont la courbe ressemblait au saut d'un crapaud

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Monument des Crapouillots - Moulin de Laffaux

Le monument des crapouillots au moulin de Laffaux reprend la forme de la torpille tiré par le crapouillot, ce mortier à la courbe bien spéciale qu'empruntait son projectile et qui ressemblait au saut d'un crapaud. Il rend hommage aux 12 000 artilleurs de tranchée tombés de 1914 à 1918 sur les fronts de France et d'Orient.

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Le plus célèbre des monuments de Laffaux, le plus imposant aussi, est sans doute celui des crapouillots, inauguré en 1933. Il rend hommage aux 12 000 artilleurs de tranchée tombés de 1914 à 1918 sur les fronts de France et d'Orient. Ce monument, qui reprend la forme de la torpille (photo 2, datant de 1915) tirée par le crapouillot, ce mortier qui doit son nom à la courbe bien spéciale qu'empruntait son projectile et qui ressemblait au saut d'un crapaud, a été mutilé au cours des combats de juin 1940 et restauré pour être une deuxième fois inauguré en 1958.

On peut d'ailleurs lire, sur une plaque attenante : "Ce monument a été érigé en 1933 pour honorer la mémoire des 12 000 crapouillots artilleurs de tranchée tombés de 1914 à 1918 sur les fronts de France et d'Orient. Mutilé par le feu de la bataille de juin 1940, a été reconstruit afin de perpétuer le souvenir de ceux qui sont morts pour la France. 22 juin 1958".

Dans la nuit du jeudi 7 juin 2007, la foudre a frappé ce monument, le détruisant en partie, mais des travaux de rénovation, achevés en 2012, lui ont redonné son lustre d'en temps en lui offrant une troisième inauguration en 2014. En 2014 et 2015, justement, l'ensemble du site a été réaménagé en jardin du souvenir où tous les monuments situés au moulin de Laffaux ont été regroupés.

L'artillerie de tranchée pendant la Grande Guerre
Transport d'obus de crapouillot dans une tranchée en 1916 © Wikipedia

L'artillerie de tranchée pendant la Grande Guerre

Lorsque, à la mi-septembre 1914, les armées allemandes commencèrent à s'enterrer, après la bataille de la Marne, sur le plateau du Chemin des Dames, le front devint, à la fin de l'année, une vaste ligne continue de tranchées auxquelles l'artillerie dût s'adapter, elle qui, avec des tirs droits, ne pouvait atteindre l'intérieur de ces tranchées qui allaient se renforcer et se perfectionner au fil des mois.

Au début de la guerre, seuls les Allemands étaient équipés d'une artillerie moderne permettant le tir courbe (photo 8), d'une tranchée à une autre, avec des Minenwerfer (lanceur de mine) de différents calibres (photo 9) que ses servants pouvaient déplacer facilement (photo 7), puis avec des Grenatenwerfer (lanceur de grenade) plus légers. Du côté des Français, on ressortit des mortiers dépassés (photo 4, mortier de Bange de 220 mm) datant parfois même de l'époque de Louis-Philippe, ou de la guerre franco-prussienne de 1870, mais on fabriqua également des armes artisanales composées d'un sabot de bois et du corps d'un obus bien souvent rempli de poudre et d'objets métalliques de toutes sortes, tels des clous, avant que la production en série ne débute (photo 3, mortier de 58 mm).

Au fil du conflit, chaque armée s'équipa d'une artillerie de tranchée de plus en plus nombreuse, perfectionnée, tel le mortier britannique Stokes (photo 5), léger et facile à transporter, et de plus gros calibres (photo 6, mortier britannique de 9.45 pouces).

Alain Pouteau - Publié

Musée à Moulin de Laffaux