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Les chars en Picardie pendant la Grande Guerre

Le char d'assaut fut une des armes nouvelles apparues lors de la Grande Guerre, engagé pour la première fois lors de la bataille de la Somme en septembre 1916

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Les chars en Picardie pendant la Grande Guerre

Le char d'assaut fut une des armes nouvelles apparues lors de la Grande Guerre. Si les Britanniques, qui nommèrent leurs engins des tanks, furent les premiers à les utiliser lors de la bataille de la Somme, le 15 septembre 1916, c'est indéniablement le char léger Renault FT-17, engagé pour la première fois le 31 mai 1918 dans l'Aisne, qui fut le plus moderne de tous, produit à plus de 3500 exemplaires

Les chars en Picardie pendant la Grande Guerre
Les chars d'assaut en Picardie

Léonard de Vinci avait dessiné le premier les plans d'un engin conique équipé de canons mais il fallut attendre la Première Guerre mondiale pour qu'apparaisse les premiers chars de combats.

En 1903, le capitaine Levavasseur, polytechnicien et officier d'artillerie français, fut le premier, au XXème siècle, à réfléchir sur la conception d'un "canon autopropulseur" alors qu'en 1912, un australien, Lancelot Edin De Mole, présenta au ministère de la Guerre britannique le projet d’un engin blindé à chenilles qui pouvait transporter des soldats. Aucun des ces projets ne vit le jour et il fallut attendre octobre 1914 pour que l'idée d'un véhicule armé, blindé et à chenilles fut évoqué chez les Britanniques, par le colonel Swinton, mais Lord Kitchener, Secrétaire d’état à la Guerre, était contre. Seul Winston Churchill, alors Premier lord de l’Amirauté, en comprit l’intérêt et constitua un comité pour l’étude de ces prototypes de "vaisseaux terrestres" (Lands Ships). Le colonel Swinton les rebaptisa Tank (réservoir) pour tromper l'ennemi et c'est ainsi que naquit le premier char de l'armée britannique, le Mark I, dont les premiers essais eurent lieu le 2 février 1916.

L'artillerie d'assaut du général Estienne

De leur côté, les Français, sous l'impulsion du Général Estienne, qui fut baptisé le "père des chars", développèrent leur propre version d’un engin blindé, le char Schneider CA1 testé en février 1916, puis le char Saint Chamond en septembre 1916. Néanmoins, le char le plus utilisé dans l'armée française fut le FT-17, testé en mars 1917 et produit à plus de 3500 exemplaires.

Quant aux allemands, ils ne crurent pas en la capacité de cette arme nouvelle et ne produisirent que 20 exemplaires de leur char A7V, dont le premier exemplaire fut présenté le 1er octobre 1917. Un monstre haut de 3,35 mètres pour 7,35 mètres de long et 33 tonnes, pouvant accueillir jusqu'à 28 hommes d'équipage, qui fut engagé pour la première fois le 21 mars 1918, lors de la première offensive allemande de 1918. En revanche, les Allemands réutilisèrent les nombreux chars capturés aux alliés en leur donnant le nom de "Beutepanzer".

C'est en Picardie qu'eurent lieu les premiers événements marquants liés à l'engagement des chars :

- Le 15 septembre 1916 , 32 chars britanniques Mark I firent pour la première fois leur apparition sur un champ de bataille, dans la Somme. Ils étaient postés à Pozières mais aussi entre Contalmaison et Bazentin, face au bois des Fourcaux (High Wood) et au bois Delville pour attaquer vers Flers et Gueudecourt. De cette bataille, seule la prise de Flers fut une réussite. Quatre chars avaient réussi à pénétrer dans les ruines du village, un seul parvenant à en sortir. La majorité des tanks étaient tombés en panne ou avaient été détruits.

- C'est à Berry-au-Bac, dans l'Aisne, lors de l'offensive du Chemin des Dames, le 16 avril 1917 que les Français engagèrent pour la première fois des chars. Cent-vingt-huit chars Schneider, répartis en deux groupements, participèrent à cette attaque. Une journée où cinquante-deux chars furent touchés par l'artillerie ennemie et vingt-et-un immobilisés par panne.

- C'est à Villers-Bretonneux qu'eut lieu la première véritable bataille de chars de l'histoire. Elle mit aux prises, dans la matinée du 24 avril 1918, trois tanks anglais et un tank allemand.

- C'est depuis Saint-Pierre-Aigle, dans l'Aisne, que fut engagé pour la première fois le char léger Renault, le FT-17, le 31 mai 1918 après l'offensive allemande sur le Chemin des Dames débutée quatre jours plus tôt.

- De décembre 1916 à avril 1918, le camp d'entraînement de l'artillerie d'assaut, nom donné aux chars français, où étaient instruits tous les équipages, se trouvait à Champlieu, dans l'Oise, au sud de la forêt de Compiègne.

Crédits photographiques © Wikipedia

Les lieux à visiter pour les chars en Picardie pendant la Grande Guerre

Commune Type Nom
Berry-au-Bac (02)MémorialMémorial des chars d'assaut
Moulin de Laffaux (02)Monument collectifMonument au général Estienne
Orrouy (60)Monument collectifMonument du camp des chars d'assaut de Champlieu
Orrouy (60)Monument individuelStèle au lieutenant Orens au camp de Champlieu
Orrouy (60)PlaquePlaque au Général Estienne
Pozières (80)Monument collectifMonument aux tanks
Villers-Bretonneux (80)Monument collectifMonument au premier combat de chars

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